Ressources

Quelques rappels concernant les journalistes pigistes

> La pige désigne le fait d’être rémunéré·e à la tâche. La pige est rémunérée au forfait ou au feuillet (1.500 signes, espaces compris). Le tarif brut d’un feuillet s’entend hors prime d’ancienneté (pour les détenteur·ices de la carte de presse), hors indemnité de congés payés et hors 13e mois (dû à partir de trois piges effectuées dans l’année pour le même média). Ces majorations s’ajoutent au tarif brut et sont obligatoirement mentionnées sur la fiche de paie.

> La carte de presse n’est pas obligatoire pour piger, mais d’après l’article 6 de la convention collective nationale de travail des journalistes : « Aucune entreprise de presse ne pourra employer pendant plus de trois mois des journalistes professionnels et assimilés qui ne seraient pas titulaires de la carte professionnelle de l’année en cours ou pour lesquels cette carte n’aurait pas été demandée. »

> En l’absence d’un contrat de travail écrit, un·e journaliste pigiste est présumé·e en CDI. Un ou plusieurs mois sans collaborer à un média ne rompt pas ce CDI présumé. Loi Cressard (article L. 7112-1 du code du travail) : «Toute convention par laquelle une entreprise de presse s’assure moyennant rémunération le concours d’un journaliste professionnel est présumée être un contrat de travail.»

> Un·e journaliste pigiste doit être payé·e à la fin du mois au cours duquel le travail a été réalisé, et non à la publication. (Code du travail)

> Un·e journaliste pigiste doit être payé·e en salaire lorsqu’il·elle collabore à une entreprise de presse OU lorsqu’il fournit un travail journalistique à quelque entreprise que ce soit. (Loi Cressard)

> Le paiement d’un·e journaliste en facture (auto-entrepreneur) est donc illégal, et vous prive de vos droits automatiques de salarié·e·s (indemnités maladie et maternité, chômage, indemnité de licenciement…) ainsi que des bénéfices de la convention collective des journalistes (13e mois, congés payés, ancienneté, clause de conscience/cession…) et de l’accès à la carte de presse. En clair, si vous cumulez piges salariées et facturées : vos indemnités maladie sont calculées en fonction de vos revenus salariés sans tenir compte des revenus d’auto-entrepreneur ; vos droits retraite liés aux revenus en AE sont calculés en fonction du chiffre d’affaires ; idem pour votre indemnité maternité, elle aussi conditionnée.

> Le paiement en droits d’auteur est réservé aux diffuseurs et vous prive également de vos droits automatiques et non conditionnés de salarié·e·s.

> Les médias hors-la-loi s’exposent à des poursuites : requalification en CDI, rappel de salaires, redressement de l’Urssaf, condamnation pour travail dissimulé…

Ressources

> La convention collective nationale des journalistes

À lire ici.

> La charte d’éthique professionnelle des journalistes

À lire ici.

> « Pige : mode d’emploi 2023 »

Un guide indispensable, élaboré par l’intersyndicale (SNJ, SNJ-CGT, FO-Journalistes, CFDT-Journalistes) et l’association Profession: Pigiste.

> « Abécédaire de la pige »

Par Profession : pigiste, hyper clair et complet.

> « Les règles d’or pour bien piger au quotidien »

Des rappels et astuces, par la CFDT-Pigistes.

> Fiches pratiques pigistes

Disponibles ici, par le SNJ.

> Les barèmes minimum légaux de piges

Les tarifs listés sur cette page ou celle-ci sont «les barèmes minimums légaux issus d’accords entre les syndicats et le patronat. À défaut d’accord, il n’y a pas de barème minimum, et nul ne peut contraindre son employeur à un tarif».

> « Travailler avec des journalistes pigistes : les bonnes pratiques »

Un guide à destination des rédchefs (accessible en s’inscrivant, gratuitement, sur le site de Médianes), par la CFDT-Journalistes.

> Guide de défense du journaliste

Version courte (PDF) et version longue (PDF).

> Prix, bourses et subventions à destination des journalistes

Une (très) longue liste régulièrement mise à jour par le Réseau international de journalisme d’investigation + une autre, exclusivement française ou francophone, établie par la journaliste Judith Chetrit.

> Podcast et radio : où trouver les bonnes ressources

Un «répertoire des ressources utiles pour les créateur·ices de podcasts».

> «Photographe professionnel, où s’informer sur les démarches et les droits ?»

Un guide très complet à destination des photojournalistes.

> «Le droit d’auteur expliqué aux autrices et auteurs sonores»

Rémunération, bourse, contrat… Neuf courtes capsules sonores produites par la Scam, didactiques et indispensables pour les créateur·ice·s de podcasts – et les studios qui les diffusent.

> Percevoir des droits d’auteur·ice grâce à la Scam

Journaliste pigiste ou permanent, print ou web, vous pouvez déclarer chaque année vos articles, photos, dessins à la Scam pour percevoir des droits d’auteur ! Tout est expliqué sur cette page. La première déclaration peut être rétroactive, c’est-à-dire que vous pouvez déclarer des articles publiés il y a plusieurs années. Pour toute question, leur Service relations auteurs est joignable par mail et très réactif. Sachez que l’organisme attribue également des bourses aux pigistes.

> PTP à l’étranger

États-Unis : Who Pays Writers (l’inspiration de PTP)

Italie : Lo Spioncino dei freelance

Royaume-Uni : Journalism Freelance Rates

> Bons plans

Pour 24 euros par an (15 au tarif réduit), via le pass lecture de la Bibliothèque Nationale de France, vous avez accès à des centaines de journaux et magazines, français et internationaux, via les kiosques Pressreader et surtout Europresse. La marche à suivre est expliquée ici. C’est un peu laborieux, mais ça vaut vraiment le coup.

Plusieurs médias permettent à leurs abonné·e·s d’offrir un certain nombre d’articles par mois aux personnes de leur choix (liste non exhaustive) : Le Monde, Arrêt sur images, Mediapart, Les Jours, Libération, Le Monde diplomatique, L’Obs, Mediacités, Next INpact, Rue89 Strasbourg, Canard PC, Bloomberg, Heidi News, Financial Times, The New York Times, The Washington Post… Il existe aussi des offres de parrainage pour payer vos abonnements moins chers, donc n’hésitez pas à solliciter vos collègues ou ami·e·s abonné·e·s !

Organisations

Si vous souhaitez que votre organisation figure sur cette page, envoyez une courte description à payetapige@gmail.com.

> Syndicat national des journalistes (SNJ)

Créé en 1918, le SNJ est le premier syndicat de journalistes et vise à défendre la profession, la déontologie, les salaires, l’emploi, les conditions de travail, l’information et la formation syndicale. De nombreuses ressources sont disponibles sur le site du SNJ, qui organise également des permanences (IRL, par téléphone ou par mail).

Site / Facebook & groupe Infos pigistes SNJ / Twitter 

> CFDT-Journalistes

La CFDT-Journalistes agit pour les journalistes pigistes et mensualisés : dans les entreprises de presse : nos représentants du personnel accompagnent les cas individuels, négocient les hausses de salaire, les accords d’entreprise, les conditions de clauses de cession, etc. ; dans les instances paritaires : commission de la carte de presse, commission arbitrale, mutuelle et prévoyance pigiste Audiens, Afdas (formation), écoles de journalisme, etc. ; auprès des ministères : nous faisons entendre notre voix concernant les lois et règlements de la profession nous concernant. Le pôle pigistes de la CFDT-Journalistes informe les pigistes, bâtit des propositions pour résoudre les situations complexes (pigistes à l’étranger, arrêts maladie…) et veut être un espace pour rompre l’isolement de ses membres. Tous les pigistes adhérant à la CFDT peuvent s’investir dans le pôle pigistes, pour soutenir les autres et rechercher des solutions concrètes.

Site web CFDT-Journalistes & CFDT Pigistes / Facebook / Twitter

> Syndicat général des journalistes Force Ouvrière (SGJ-FO)

Site / Facebook

> Profession : Pigiste

Profession : Pigiste est une association loi 1901, créée en 2000 pour fédérer les journalistes pigistes en France. Elle leur permet de se retrouver tout au long de l’année lors d’Apéros pigistes, à Paris comme en région, ainsi qu’aux 48H de la Pige, chaque fin juin/début juillet dans une nouvelle ville de l’Hexagone. Profession : Pigiste mène aussi des actions pour lutter contre la précarisation croissante des journalistes pigistes en répondant présente à des événements de la profession (Assises du journalisme, Conférence nationale des métiers de journalisme, Entretiens du webjournalisme…) et en lançant ou s’associant à des tribunes. L’association est animée bénévolement par des journalistes pigistes. Toutes ses actualités, ainsi qu’un Abécédaire de la pige des rubriques dédiées à ses adhérents sont disponibles sur son site web.

Site / Facebook / Twitter

> Prenons la une

Prenons la une est une association de femmes journalistes engagées pour une juste représentation des femmes dans les médias et pour l’égalité professionnelle dans les rédactions. Nous avons publié notre manifeste fondateur le 3 mars 2014 dans Libération. Il a recueilli plus de 800 signatures.

Site / Facebook / Twitter

> L’Association des journalistes lesbiennes, gays, bi·e·s, trans et intersexes (AJLGBTI)

Créée en 2013 dans le sillage des débats autour de l’ouverture du mariage aux couples de même sexe, l’Association des Journalistes Lesbiennes, Gay, Bi·e·s, Trans et Intersexes œuvre pour un meilleur traitement des questions LGBTI dans les médias. Elle regroupe des journalistes issu·e·s de nombreuses rédactions (web, presse écrite, radio, télé, agence…), et nombre de pigistes et indépendant·e·s. Elle réalise différents types d’action : production d’études sur le traitement médiatique des minorités, réalisation d’un «kit de bonnes pratiques» à destination de la profession, veille médiatique, formation dans les écoles de journalisme, conférences… Depuis 2017, elle est aussi l’organisatrice de la cérémonie des OUT d’or qui récompense les journalistes, artistes et personnalités dont les travaux et prises de position participent d’une meilleure représentation des minorités LGBTI.

Site / Facebook / Twitter

> L’Association des journalistes antiracistes et racisé·e·s (Ajar)

L’Ajar, créée en 2023, est une association de plus d’une centaine de journalistes professionnels luttant contre le racisme dans la profession et les productions médiatiques. Elle travaille en commission pour soutenir et aider les journalistes racisé·e·s, produire de la critique médiatique, conseiller de meilleures pratiques journalistiques. L’association réfléchit à de meilleures méthodes de recrutement en école et rédaction, à comment en faire des espaces accueillant réellement les personnes racisées, et à comment éliminer le racisme en leur sein.

Site / Twitter / Instagram / Facebook

> Ras la Plume

Ras la Plume est un collectif de journalistes pigistes salarié.e.s des médias né à la suite d’une tribune «Nous ne voulons plus être les forçats de l’info» publiée par Acrimed en mars 2017, puis dans Libération en février 2019 «Nous journalistes pigistes exigeons le respect de nos droits». Nous alertons et proposons des actions sur les conditions de travail dans notre profession. Certain.e.s d’entre nous sommes syndiqué·e·s, membres de Profession : Pigiste ou d’autres réseaux et organisations professionnelles. Nous représentons tous et toutes les métiers de la pige. Nous nous organisons de manière horizontale à travers des Assemblées Générales ouvertes à toutes et tous. Un bureau collégial de neuf personnes assure la coordination et le suivi des commissions et des activistes de Ras la Plume.

Contacter Ras la Plume / Facebook / Twitter</>

> Les Incorrigibles

Les Incorrigibles est un collectif éclectique qui réunit une vingtaine de professionnels de l’information : journalistes (presse écrite, radio, TV, multimédia), photographes, réalisateurs, documentalistes, secrétaires de rédaction… Ils couvrent à eux tous un large champ d’investigation, de l’information sociale à la culture en passant par les sciences, les idées, les politiques locales ou encore l’éducation. Les Incorrigibles ne sont rattachés à aucune entreprise de presse en particulier. Ils exercent leur métier en toute indépendance pour garder une relative liberté d’action. Mais ils ont fait le choix de se réunir pour répondre à l’isolement professionnel dont peuvent souffrir les pigistes, alors que la presse est fragilisée par des mutations économiques et technologiques sans précédent.

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> Tu piges

Tu piges est un collectif de journalistes féministes en mixité choisie engagé pour une plus grande diversité dans les rédactions. Nous mettons aussi en place des ateliers d’éducations aux médias et à l’information (EMI) sur le long terme.

Contacter Tu piges / Instagram / Twitter

> Les Journalopes

Collectif de six femmes journalistes. Pigistes par choix, nous travaillons à Paris, Berlin, Istanbul et là où nos reportages nous mènent. Nous écrivons sur l’amour, le sexe, les libertés et la guerre. Sur les avortements clandestins en Pologne, la vie des civils dans le Donbass, la condition des femmes Yézidies en Irak, les féminicides, les data Tinder, le BDSM et les faux mariages en Iran. On a choisi de s’appeler Les Journalopes. Pourquoi ? Parce que c’est une insulte régulièrement adressée aux journalistes qui l’ouvrent un peu trop. Et parce qu’on n’a pas l’intention de la boucler.

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> Press On

Collectif de journalistes créé en 2011 et engagé dans la défense des droits des pigistes, Press On a participé à la création du collectif Ras la plume avec une douzaine d’autres collectifs de journalistes. Nous travaillons à Paris, Toulouse et Mâcon sur des sujets liés à l’écologie, l’environnement, les technologies, le cinéma et la musique.

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> Collectif W

Nous sommes un collectif de journalistes pigistes féministes. Retrouvez nos membres sur le web, dans des mags, à la tv et à la radio. De Rennes à Québec en passant par Paris, Belfast et Toulouse, le collectif W est partout. Nous sommes uni·es par le féminisme, la solidarité et la défense des droits des pigistes. Suivez-nous sur les réseaux pour découvrir nos membres et nos productions.

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